BASA
160 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE pouvait posséder des biens en propriété. La Con– grégation de Saint-Ours n'était pas, dans les pre– miers temps, un institut régulier proprement dit. L'Eglise ne connaissait alors d'autre ordre reli– gieux que celui de Saint-Benoît. Quand les Béné– dictins vinrent-ils s'établir dans le diocèse ? C'est ce qu'il est impossible de déterminer, faute de do– cuments. Cependant le monastère le plus ancien qu'ils aient possédé, après les établissements de la Colonne-Joux et du Mont-Jonx, nous paraît être celui de Saint-Léger d'Aymaville. Le fait que son existence ne nous est révélée que par la tradition, sans qu'aucune charte, aucune chronique n'y fassent allusion, nous démontre son ancienneté. A vra i dire, ce monastère se perd dans la nuit des temps ; ni la date de sa fondation ni celle de sa suppression ne nous soll t connues. Nous conjecturons que c'est au milieu du huitième siècle que ce monastère a 6té fondé peut-être par les libéralités de quelques fwigneurs du lieu, en même temps que la paroisse <le Saint-Léger était démembrée de celle de Saint– Martin. IJe saint évêque d'Autun reçut en G78 la couronne du martyre; peu <le temps après, il fut honoré d'un culte religieux en 1!-,rance. Le bruit de ses nombreux miracles étant parvenu en la Vallée a pu être la cause de sa glorification à Aymaville. La tradition ne nous a pas conservé les noms d'au– tres monastères bénédictins antérieurs à l'an mille, excepté les deux que nous allons indiquer. En tou t t emps l'Eglise catholique a eu à cœur le soulagement des misères humaines. Une des for– mes les plus touchantes de la charité chrétienne a été l'établissemen t d'une foule d'hospices destinés au logement des pauvres voyageurs et des pèler ins
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