BASA

ATTON 161 si nombreux dans Je moyen âge. I1 est certain qu'une maison de refuge existait, sous l'empire ro– main, à ]a CoJonne-Joux et au Mont-Joux. Les idoles ayant été renversées en ces deux passages des Alpes, sur Jes ruines des deux temples, dès la fin du quatrième siècle, furent édifiées deux églises. Ces deux églises avec les hospices annexés furent confiées aux soins de prêtres séculiers. En 569 et en 574, dans Jeurs incursions sauvages au-delà des monts, les Lombards détruisirent les 1lenx établis– sements. Mais ils furent bientôt rétablis. Une lettre du pape Adrien I à l'empereur Charlemagne, vers 785, lui recommande de protéger les hospices situés sur les cols des Alpes, « afin, dit-iJ, que les moines qui Jes desservent puissent continuer à servir Dien ùans la prière et à recevoir les pèlerins (1). » On peut légitimement conclure de ces paroles que, vers Je milieu du huitième siècle, et même auparavant, des religieux étaient attachés au ser– vice des deux églises et des deux hospices existants à la Colonne-Joux et au Mont-Joux. Ces religieux appartenaient à l'ordre des Bénédictins. Qu'il est doux de penser que ces Jieux abruptes sont, depuis plus de onze siècles, voués au soulagement des pauvres voyageurs et sanctifiés par la prière et l::t pénitence de moines fervents! (1) « ••• Una cum hospitalibus qui per colles Alpium siti sunt., pro peregrinorÙm susceptione, poscimus. ut a nulla ma– gna parvaque persona qualibet inva~ione brachium pati vestra eximia sinat clemen tia, sed in omnibus pro monachorum Deo servientium laudibus atque susceptione peregrinorum, iustitiam illic conservare sicut solita est dignetur. »

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=