BASA
LOUP 167 tituer an Saint-Siège les villes qui lui appartenaient. Des troupes considérables furent rassemblées à Ge– uève. Charlemagne, à la tête d'un corps, traversa le Mont-Cenis; l'autre corps, il le confia au com– mandement de son oncle Bernard, fils de Charles Martel, avec ordre de pénétrer en Italie par le Mont-Joux. C'est ce qni fut exécuté. La Vallée de– vint le théâtre <le plusieurs combats. Probablement elle ét,ait dégarnie <le forces militaires. Didier y envoya des bataillons lombards, fit occuper la Cité, le Mont-Joux et d'autres passages, et élever des retranchements et des fortifications en différents lieux (1). Nous ne savons quels faits d'armes en– sanglantèrent la Vallée dans cette guerre. Mais as– surément elle a dC1 beaucoup souffrir de la présence d'une armée ennemie, commettant toutes sortes d'excès. Le corps franc, s0us la conduite du général Bernard, franchit heureusement les Alpes poenines, longeant la Vallée, accueilli avec joie comme un libérateur et refoulant devant lui les Lombards. Ceux-ci avaient le gros de leurs forces dans la vallée de Snse. Se voyant pris entre deux feux, ils se retirèrent précipitamment à Pavie leur capitale. Mais la ville fut prise et le roi Didier fait prisonnier. C'est ainsi que l'expédition combinée des deux corps (1) Parmi les historiens, nous ne trouvons que Biondo qui mentionne ces préparatifs de guerre dans la Vallée. Voici un extrait de son récit : « Occupaverat vero Montis Jovis saltus claustraque Desideriu~, et Longobardi~, qnos Bene.vento. Spoleto, Hetruria et Foroiulo accersiverat, in Tauronensibus apudque Augustam Praetoriam coactis, omnes Alpium aditn~, per quos Francis erat veniendum, stationibus et additis repagulorum munitionibus confirmabat.. »
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