BASA
170 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Faut-il s'étonner de cette préférence 7 Pendant sa vie comme après sa mort, il a été un bienfai– teur insigne de la Vallée. Non content de travailler, avec la ferveur d'un apôtre, à la sanctification de son troupeau, il lui a encore procuré une foule de biens temporels. Combien de fois il a conjuré les tempêtes, éteint subitement les incendies, détruit les insectes nuisibles, ramené les torrents débordés dans leur lit, fertilisé la terre, fait descendre du ciel une pluie bienfaisante, guéri les malades! Sa réputation merveilleuse a franchi les étroites limites de notre pays. Saint Grat est aussi invoqué par les peuples du Piémont, de la Lombardie, de la Suisse, de la Savoie et de plusieurs autres régions de la France. Il a été un homme surnaturel, investi par Dieu de la vertu des miracles ; il en a usé large– ment pour le bien de l'humanité, et la société re– connaissante lui a voué son admiration et sa véné– ration. Nous allons retracer à grands traits cette belle vie (1). Mais, hâtons-nous de le dire, nous nous (1) Nous possédons plusieurs Vies de saint Grnt. La plus ancienne a été publiée à Lyon en 1575, imp. Didier, par les soins du seigneur Aymond-Gaspard de la Crête et de Matbien Viettes, citoyens d'Aoste, avec la permission du Vicaire Géné– ral d'Aoste, Jacques de Vertuy, chanoine de la Cathédrale. Le curé de Saint-Laurent et Provicaire général du diocèse, Nicolas Aruod, fit imprimer une autre Vie de notre illustre évêque. Le chanoine Gal écrivit, en 1829, un e Vie plus correcte et pins étendue que les précédentes. Dans le xvnr 8 siècle, le jésuite Stilling composa une dissertation inédite sur saint Grat. En 1854, parut en France un abrégé compilé par Mourot, curé de Beaufremont (Vosges). L'année 1864. vit le jour à Monza Vitci di San Grata Vescovo. La dernière Vie et la plus complète est
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