BASA
SAINT GRAT II 171 trouvons d'abord en présence d'un problème histo– rique. Plusieurs auteurs estimables, le Gallict Chris– tiana, les Bollandistes, et parmi les contemporains Mommsen, Savio, se réclamant des formes graphi– ques de l'épitaphe du saint évêque, le font vivre dans le cinquième siècle et l'identifient avec le pré– lat du même nom, saint Grat I. Bien d'autres his– toriens placent son épiscopat dans le huitième et le neuvième siècles. Ce sont l'auteur du catalogue du seizième siècle, Genancl, Mocbet, Ughelli, Besson, Doncleynaz, Aubert, .Gal, Bérard, Béthaz, P .-E. Duc. En faveur de leur opinion militent surtout les leçons du bréviaire et l'argument de la tradition. Nous ne prétendons pas résoudre le problème; mais ne voulant pas nous inscrire en faux contre l'opi– nion qui domine dans le diocèse, nous résumerons la vie de l'illustre évêque, telle que nous la font connaître la tradition, la chronique et l'office litur– gique (1). Les actes de saint Grat publiés par les Bollandistes renferment évidemment des anachro– nismes; mais tout n'y est pas à rejeter. Une sage critique sera notre fil conducteur clans le récit des actions de saint Grat II. due à la plume exerée de M. le chanoine Pi erre Béthaz, imp. E. Dnc, Aoste, 1884. Quant an déploiement dn culte de saint Grat à travers les siècles, les détails les pins minutieux et puisés aux meilleures sources se trouvent dans les huit fas– cicules parus jusqu'ici, dont est auteur M. le chanoine P.-E. Duc, Culte de saint Grcit. (1) L'office de saint Grat est attribué à Jacques des Cours, chanoine de la Cathédrale, mort en 1285. Les manuscrits, qui nous en restent datent, d'après les données de la paléographie, du commencement du quatorzième siècle. Mais il est certain que le chanoine Des Cours a dû, pour composer cet office, compulser des écrits anciens remontant à deux ou trois siècles.
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