BASA

SAINT GRAT II 173 sions importantes et ùélicates. Il est à croire que le pieux basilien fut logé ùans le monastère de Saint-Sylvestre, qui avait, dès 761, ùonné asile à un granù nombre de religieux et de prêtres d'Orient, victimes de la persécution de l'empereur de Cons– tantinople. Le Souverain Pontife ne le laissa pas dans l'inaction; il l'employa dans plusieurs affaires ecclésiastiques et séculières, où il se distingua par son habileté et sa prudence. Quelques-uns prétendent que saint Grat assista au concile tenu à Rome, en 769, et plus tard, c'est– à-dire, en 787, au concile général de N icée, où fut condamnée l'erreur <les iconoclastes et affirmé le culte des images de Jésus-Christ et des saints. Dans cette ùernière assemblée, il se fit admirer par sa ùoctrine et sa sagesse. En 772, le pape Adrien I , qu i avait succédé à Etienne III, se voyant pressé par le roi <les Lombards Didier, devenu maître de l'exarehat de Ravo11nc, comme uous l'avo11s dit, implora le secours ùe Charlemagne. Dans ce but, il envoya une ambassade au grand roi <les Francs. Le chef s'appelait Pierre. 011 croit que le moine Grat était au nombre des légats. Ce qui est certain c'est qu' ils réussirent dans leur mission . Il est doux de pern;er que notre saint évêque a été un des cham– pion s actifs de la cause du pouvoir t emporel du pape, dès son origine. A son retour à Rome, le Souverain Pontife lui offrit plusieurs d ignités ecclésiastiques ; mais l'hum– ble moine les refusa. Cependant le siège d'Aoste était vacant, peut-être depuis plusieurs années. L'é– piscopat de la province avait-il négligé de pourvoir à l'élection du titulaire T ou le pape s'en était-il, cette fois, ·réservé le choix 1 C'est ce qu'on ignore.

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