BASA
SAINT GRAT II 177 son neveu . La présence de ce personnage intimida les réfractaires. Le saint évêque redoubla d'efforts auprès d'eux et rénssit par ses exhortations à en convertir plusieurs au christianisme; les plus opi– niâtres furent réduits à l'isolement. Ceci se passait avant l'année 778. L'infatigable prélat prodiguait ses soins à ses ouailles. Il catéchisait, il instruisait chez lui, dans les églises, chez les riches, chez les pauvres. Il par– courait son diocèse, semant partout la parole de Dieu, éclairant les ignorants, corrigeant les pécheurs, visitant les malades, soulageant les indigents, règlant les différends, pacifiant les discordes, rendant vo– lontiers service à son prochain, vei1lant à la sanc– tification des j ours du Seignenr, s'appliquant à faire fleurir parmi ses diocésains tontes les vertus chré– tiennes, de façon que leur vie fût conforme à leur foi (1). Il n'oubliait pas le clergé. Sachant que tel est le clergé, tel est Je peuple, il rétablit la discipline ecclésiastique, qui s'était relâchée par suite des mal– heurs des temps. Il promut les vocations, donna de sages règlements à ses prêtres, et s'efforça de les former à la piété et à la science. Les séminaires existaient en germe, dans le huitième siècle. Les évêqnes, zélés pour l'éducation cléricale, avaient élevé tout près de leur cathédrale un cloître exac– tement fermé (2). Là, les jeunes clercs étudiaient, (1) La tradition rapporte qu'en se rendant à Antey, il fit planter une grande croix au lieu appelé les Rovines au-dessus de Chameran, à Châtillon. (2) Il est fait mention d'un cloître attenant à la Cathédrale, dans une charte de l'an 1040 environ.
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