BASA
178 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE étaient initiés aux fonctions et aux vertus ecclé– siastiques, sous la direction de prêtres instruits et fervents . Les chanoines des cathédrales devaient professer avec eux la vie régulière. Dans un capi– tulaire de 789, concerté avec l'épiscopat, Charlema– gne ordonne aux ministres de l'Eglise de vivre en moines ou en chanoines réguliers. Telle est l'alter– native qui leur était posée. Il est à croire que saint Grat imposa aux ecclésiastiques résidant près la Cathédrale la règle canonique de saint Chrodegand, en leur fa~sant embrasser la vie commune, source d'émulatio:O des plus belles vertus sacerdotales. Ces chanoines, à l'instar de ceux de la Collégiale, ne professaient pas cependant la régularité monastique; ils conservaient la libre administration de lenr pa– trimoine. L e culte divin n'échappa pas à la solli– citude du pieux prélat. Il proscrivit les abus exis– tants, et sachant combien l'apparat des cérémonies extérieures frappe surtout les populations grossières et élève leur âme vers Dieu, il leur donn a une gran1le importance et recommanda à ses prêtres de les accomplir avec décence et gravité. Tels sont les détails que les historiens nous ont transmis sur les œuvres de saint Grat. Il s ajoutent que sa vie privée était marquée au coin de la plus haute sainteté. Il châtiait son corps par la disci– pline, par de g randes macérations, par des j eûnes et des veilles; il portait même le cilice. Sa prière ne di scontinuait pas; son âme était un perpét uel foyer d'amour et de saintes aspirations. Sentant cependant au milieu de ses occupations absorbantes un immense besoin de recueillement, il se retirait de temps en temps avec son di sciple Joconde dans une solitude appelée aujourd'hui !'Ermitage de Saint-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=