BASA

SAINT GRAT II 183 inférieure de saint Jean-Baptiste fait à la Cathé– drale. Pendant uu grand nombre de siècles, Je clergé a célébré les louanges de saint Grat, le proclamant le donateur de cette relique, sans que persoune ne se soit jamais inscrit en faux contre cette pieuse croyance, qui est répandue non seulement dans le diocèse, mais encore en France, en Piémont, en Allemagne et autres contrées. Des auteurs étrangers au pays ont traité de fable le fait de la découverte de la sain te relique faite en Palestine par 11otre prélat, mais aucun d'eux n'a osé nier le fait de la présence de la relique à Aoste, grâce à la piété et au <lévoûment de saint Grat. 3° Les monuments les plus auciens de pei11ture et de sculpture, <laus le diocèse comme hors du diocèse, représentent, en grand nombre, notre saint prélat supportant d'une rnaiu la tête vénérable du Précurseur de Notre-Seigneur. C'est là le signe ico– nographique <le notre illustre patron. Ce qui prouve que les fidèles ont toujours été dans la per.suasion que saint Grat a apporté au llloins nue partie de ce précieux chef à la Cathédrale d'Aoste. 4° Le principal argument à l'appui de notre thèse -est la possession non interrompue et immémoriale que nous constatons en faveur de l'Eglise valdô– taine. D'après le droit, la possession vaut titre et la condition de celui qui possède est la meilleure. Pour renverser cet argument, il faudrait invoquer la mauvaise foi, préciser l'époque où s'est glissée . la fraude, indiquer, au moins, la possibilité d'une substitution ou modification, prétexter une durée plus ou moins longue d'absence complète de culte. Or, aucune de ces objectfons n'a encore été faite· Est-il quelqu'un qui prétende qu'une fausse relique