BASA

184 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE a été intro<lnite <lans le trésor de la Cathédrale tl' Aoste, sous le couvert de la mâchoire de saint J eau-Baptiste 1 Pourrait-on taxer les évêques et le clergé d'Aoste de crédulité ou d'imposture, sans des preuves convaincantes. Ces preuves ont-elles été alléguées~ Non. Il est certain que l'Eglise ca– tholique a toujours été t·rès vigi lante dans l'exa– men des reliques sacrées; les décisions de nombreux conciles en font foi. Même (]ans le moyen âge, on n'acceptait pas les nonvelles reliques sans nne re– cognition préalable. Est-il admissible que les évê– ques, qui se sont succédé sur le siège d'Aoste pen– <la11t ouze cents ans, aie11t été de connivence avec leur clergé, pour proposer à, la vénération publique une fausse relique donnée par saint Grat~ Est-il croyable que, dans le culte fle la pri11cipale relique tle leur église, ils aient négligé toutes les prescrip– tions ecclésiastiques et qu'ils se soient montrés légers et sans conscience~ Le \Jon sens, la simple j nstice, que nous devons à la mémoire de tout un clergé guidé par ses évêques, se révoltent c011tre un pareil soupçon. 5° Il est vrai qu'outre l'église de Saint-Sylvestre In Cltpite, la cathé<lrale d'Amiens se flatte de pos– sé<ler une partie du saint chef du Précurseur de Notre-Seigneur. La tradition de l'Egli;;;e d'Aoste contredit-elle la tradition de ces deux églises~ No11, nons affirmons que saint Grat n'a doté sa cathé– drale qne du maxillaire inférienr de saint Jean– Baptiste. D'autres églises peuvent Lien revendiquer l'honneur de posséder des parties du véuérahle chef, mais aucune ne prétend avoir la mâchoire infé– rieure qui est à Aoste, entière, complète. De fait, ensuite d'informations puisées à de Lonnes sources,,

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