BASA

SAINT GRAT II 187 saint Grat où se trouve relatée la relévation que Je pieux prélat fit du chef de saint Jean-Baptiste. Ces deux écrivains supposent que, bien avant le treizième siècle, l'église de Saint-Sylvestre et la Cathédrale d'Aoste étaient déjà dépositaires de leur précieux trésor, chacune pour sa part. Les croisés n'ont donc pu emporter de Constantinople que ce qui s'y trouvait, c'est-à-dire quelques partfos du saint chef et non la tête entière. La démonstration que nous venons d'établir met dans le plein jour de la vérité la tradition valdô– taine. Benoît XIV (1), si expert en ces matières, pose en principe que, dans les questions relatives à l'authenticité des reliques, la preuve métaphysique ou physique étant impossible, la preuve morale suffit. Les arguments, que nous avons produits avec plusieurs historiens, constituent une preuve morale qui exclut, ce nous semble, tout doute sérieux. La Cathédrale d'Aoste est donc en possession légitime d'une des plus précieuses reliques du monde catho– lique. Revenons à notre illustre prélat. Nous croyons qu'en 781 saint Grat reçut à Aoste Charlemagne qui passn le Mont-Jonx, avec ses jeunes fils Louis et Carlomnll et saint Althée, abbé de Saint-Maurice, pour s~ rendre à Rome (2). En 801, le nouvel em– pereur, après avoir célébré la fête de saint Jean– Baptiste à Ivrée, s'achemina vers Aoste (3), pour retourner en France. Combien a dù être touchante (1) De Oanoni~. 1. 4. p. 2, c. 24• . (2) Ducis. (3) Annales de Fulde, Pertz.

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