BASA

188 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE l'entrevue de saint Grat et de son souverain ! Char– lemagne incline son front radieux de gloire devant l'humble thaumaturge, et saint Grat admire le grand roi, qui met son génie an service de l'Eglise. En 804, le pape Léon III ayant manifesté, an milieu de novembre, le désir d'aller célébrer les fêtes de Noël avec l'empereur, franchit les Alpes pœnines (1). Avec quelles démonstrations de foi et de respect, le pasteur et son peuple auront accueilli le Vicaire de Jésus-Christ! A ces transports de joie et d'a– mour, le Souverain Pontife répondait par les plus ·amples bénédictions de son cœur paternel et par les paroles les plus suaves de sa charité. Tout fait présumer qu'à cette époque la Vallée, comme tout autre territoire représentant une an– cienne cité romaine, était gouvernée par un comte relevant du roi des Francs et chargé d'agir en son nom pour lever les troupes, rendre la justice, per– cevoir les tributs, maintenir l'ordre. Il y avait, en outre, comme dans d'autres contréef.!, des vassaux qui tenaient du souverain des terres, des domaines, dans lesquels ils exerçaient une certaine juridiction et presque tous les droits de la souveraineté. Le monarque se servait aussi d'eux pour faire partout parvenir et exécuter sa volonté. An-dessus de ces magistrats, se trouvaient placés certains fonction– naires temporaires, missi do-min-ici, que Charlemagne envoyait en di verses provinces, avec le d.roit de juger, de réformer les abus et de rendre compte de tout à leur maître. Un ordre parfait présidait aux différentes branches de l'administration publique. (1) Boccard, Hist. âu Valais.

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