BASA
SAINT GRAT II 189 Charlemagne, avec le concours des évêques et des abbés de son empire, publia plusieurs capitu– laires qui touchent à différents points de la légis– lation ecclésiastique. Par exemple, il ordonna que les métropolitains assemblassent deux fois tous les ans les évêques de leur province. Cette disposition a-t-elle été régulièrement observée 1 L'histoire ne le dit pas. On ne peut cependant douter que saint Grat ne se rendît exactement aux conciles provin– ciaux toutes les fois que le métropolitain les con– voquait. Un fait considérable signale l'épiscopat de notre grand prélat. Jusqu'en 794, le diocèse d'Aoste avait été sous la dépendance de l'archevêque de Milan. Le concile, qui s'assembla cette année à Francfort, mit fin an conflit de juridiction, qui existait entre les métropolitains d'Arles et de Vienne touchant les limites de leurs provinces. L'archevêque de Taren– taise avait aussi des prétentions. Le concile le ren– voya à la décision du Souverain Pontife. Il fut statué que l'Eglise de Tarentaise, qui faisait partie ile la province de Vienne, en serait détachée et érigée en véritable métropole. Le non vel archevêque eut pour suffragants les évêques d'Aoste, de Mau– rienne et de Sion. Ainsi fut constituée sur de plus larges bases la province ecclésiastique des Alpes graies et pœnines; elle restait cependant soumise à l'archevêque de Vienne comme primat. L'agrégation du diocèse d'Aoste à la province de Tarentaise ne peut être antérieure à l'an 774. Car la Notice des provinces de la chrétienté, dite du pape Adrien I, qui est de cette année, ne Cllmpte pas l'évêque d'Aoste parmi les suffragants du mé– tropolitain de Tarentaise. Nous fixons à l'année 795
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