BASA

SAINT GRAT II 191 s'était rendu à l'assemblée de Francfort, il aurait de suite éclairé et édifié les Pères sur cette grave question. Et quel est le motif qui porta le Souverain Pontife à annexer l'évêché d'Aoste à la métropole de Moû– tiers 1 Il faut croire que les Francs avec les anciens Burgondes formaient l'élément prépondérant <le la population valdôtaine, qu'ils s'étaient assimilé les autres races fixées clepuis longtemps dans le pays et que les Lombards y étaient en faible minorité. Le clergé devait naturellement se recruter parmi les Francs. En cet état de choses, prêtres et fidèles ne pouvaient qu'éprouver une sorte de répulsion pour la métropole de Milan. Leurs mœurs, leurs usages, leur langue les rapprochaient de leurs con– génères d'au-delà les Alpes. D'autre part, l'arche– vêque de Tarentaise, à cette époque, n'avait pour suffragant que l'évêque de Sion en Valais. Il dési– rait grandir l'importance de son diocèse. Le pape, en une affaire aussi grave, consnlta évidemment Charlemagne et l'évêque d'Aoste. Charlemagne n'a– Yait rien de plus à cœur que de seconder les des– seins de Possessor, archevêque de Moûtiers, qui lui avait rendu de signalés services dans des missions délicates. Saint Grat ne voulait point contrarier les aspirations de son peuple. Tenant compte de ces di verses considérations, le Souverain Pontife trou va bon de détacher le diocèse d'Aoste de la province de Milan pour l'agréger à celle de Tarentaise. Les Pères du concile de Francfort s'occupèrent surtout de règlements disciplinaires. De concert avec leur souverain Charlemagne, ils formulèrent un grand nombre de canons. En voici le précis de quelques-uns : 1° L'évêque rendra la justice <lans

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