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192 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'A08TE son diocèse avec l'assistance du comte. 2° Les évê– ques, les prêtres et les diacres résideront dans les églises pour lesquelles ils auront été ordonnés; et personne ne pourra être ordonné que pour une église particulière. 3° Les prêtres ne seront pas ordonnés avant l'âge de trente ans. 4° Il est défendu aux clercs et aux moines d'aller boire dans les tavernes. 5° Les églises doivent être réparées par ceux qui en possèdent les bénéfices. 6° Les évêques et les prêtres auront soin de faire élever les filles orphe– lines par des femmes pieuses. Des mesures furent aussi prises pour obvier au monopole en temps de famine et pour soulager les sujets. Le roi taxa le prix des vivres, en défendant de les vendre plus cher. Voilà donc le souverain et les évêques unis la main dans la main, pour pourvoir aux besoins temporels des populations. Le roi a pleine con– fiance dans la sagesse des prélats; il les intéresse à la misère publique; il les charge de juger les procès de leurs diocésains. Quels précieux avantages cette union des deux pouvoirs devait procurer aux peuples! Charlemagne s'empressa de faire mettre à exécution dans tout le royaume les décrets qu'avait portés le concile de Francfort. On ne peut douter que saint Grat n'en ait promu l'observance dans son diocèse. Les Pères du concile dressèrent aussi des règle– ments pour les moines, c'est-à-dire pour les monas– tères bénédictins. Il est à présumer que les disciples de saint Benoît ont fait leur apparition dans le diocèse, dès le huitième siècle, bien que l'absence de documents laisse cette assertion dans le vague. Outre Aymaville-Saint-Léger, Arnad et Ohambave, peut-être s'établirent-ils sur d'autres points du dio-