BASA

SAINT GRAT II 193 cèse, par exemple à Donnas, à Quart, à Châtillon . Les traditions locales affirment que, dans les temps reculés, plusieurs paroisses avaient ùes couvents de moines. Ces religieux ne pouvaient être que des bénédictins; il n'y avait pas alors d'autres moines. Il nous est doux de penser que notre saint pasteur, embrasé de zèle pour le salut de son peuple, ait fait appel au concours de l'ordre de Saint-Benoît, pour travailler avec plus de succès au bien spiri– tuel et temporel de son diocèse. Qui ne sait que les bénédictins ont été les pionniers de la civilisa– tion chrétienne en Europe ~ On attribue à ces religieux la construction de la crypte, qui existe sons l'église actuelle de Saint– Léger cl' Aymavilles. Cet édifice semble remonter au commencement du neuvième siècle; il est assez bien conservé et apparaît comme un monument frappant du moyen âge, avec tous les caractères du style roman. Il est à deux nefs et parfaitement orienté. Trois piliers massifs soutiennent la voûte à plein ceintre; à l'abside circulaire, on voit quatre J1iches où se trouvaient autant de sièges. Ce qu'on obsene de singulier dans cette ancienne chapelle desservie, selon la tradition, par <les béné(lictins, c'est la déviation de son axe vers la droite. D'après des auteurs (1), par' cette déviation qu'on constate dans un grand nombre d'églises de France (2), on a voulu figurer le penchemeut de tête du Sauveur, au moment où il expirait sur la croix. Mais Mgr (1) Berard, .Antiquités romaines et du moyen âge, p. 25. (2) On constate la même déviation dans l'église de Châtillon dont la construction remonte à l'an 1607.

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