BASA

198 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE gréco-valùôtain, qui a appartenu à l'église Saint– Maurice de Brusson, et qui n'a pas été imprimé. Une courte notice sur ce curieux monument litur– gique n'est pas à dédaigner. Sur le rapport dn docte Gal, ce missel nous ap– prend qu'à cette époque le baptême ne se conférait <l'ordinaire qu'aux adu ltes. Le saint le plus récent qui est invoqué dans les litanies est saint Grégoire le Grand. Le chant y est figuré par l'écriture neu– matique, qui demeura en usage cbez nous jusqu'à la fin du douzième siècle. Que ce missel soit <l'ori– gine grecque, on le déduit des lettres grecques dans lesquell es sont écrites certaines prières. Il renferme un martyrologe d'origine pareillement grecque. Le titre même le montre : « Incipit Martyrologium Grecorum. » C'est ce qui conste aussi par l'indica– t ion de plusieurs fêtes usitées dans l'Eglise orien– tale, telles que l'Invention <lu chef dn Précurseur, la Conception de saint Jean-Baptiste, l'Assomption de saint J ean apôtre, la Translation de saint Tho– mas apôtre. P lusieurs saints valdôtains y sont ce– pendan t insérés ; nous y voyons figurer saint Ours, saint Grat, saint J oconde ; mais le nom de ce der– nier a été ajouté pos térieurement. Ainsi ce livre liturgique peut êt re appelé avec raison gréco-val– dôtain. Mentionnons encore la dédicace de l'église de Saint-Maurice qui es t, assignée au jour 3 j anvier; celle de la chapelle dn château de Graines, sous le vocable de Saint-Martin, y est indiquée au 21 mai, patr. Scrip. t. III. On le conservait dans les archives de l'hô– pital mauricien d'Aoste; mais il est devenu aujourd'hui iutrou– v able.

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