BASA
200 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE siùle de l'usage, an dixième siècle, d'un missel por– tant les caractères d'un e origine grecque, d'autant plus que le r ite grec, adopté en partie, dans les con trées des Gaules, tomba sous l'empereur Ohnr– lemagne. S'il a été abandonné plus tard cl ans notre diocèse, n'est-ce pas parce que le nom vénéré de saint Grat attaché au Missel gréco-valdôtain en a retardé la suppression ~ Saint Grat avait usé sa vie à l'œuvre de la sanc– tification de son peuple; il avait accompli sa mis– siou sur la terre. Dieu voulut décern er à ses mérites la couronne éternelle. Sentant sa fin prochaine, le saint pasteur convoqua autour de lui le clergé d'Aoste, lni donna sa bénédiction suprême et prédit que son disciple le chanoine J oconde ! ni succède– rait sur le trône épiscopal. Sa mort précieuse arriva le 7 septembre 810. Le quantième dn mois nous est gnranti par l'épitaphe qu'on lit i'\nr sa pierre tombale (1), et l'année par l'opinion commnne des historiens que nous avons cités an commencement de ce chapitre : c'est la thèse valdôtaine. Le principal argnment qni milite en sa faveur se tire de la lit.urgie. En effet, il est certain que le culte de saint Ours, fondateur de l'insigne Collé- (1) « Hic requiescit in pace S G M. Gratus Eps Dp. sud vn id. septeinbris. - Ici repose en paix Grat, évêque de sainte mé– moire, décédé le jonr 7 septembre. » Les a uteurs du Gcûlùt Ohris– tiana ont mal rappor té cette inscription. L'abréviation sud (sub die) ne signifie pas srcillo V dejunctus; car, au v 0 siècle, les ann ées ne se comptaient pas selon l'ère chrétienne, mais par con– sulats, ainsi que nous l'avons vu dans l'épitaphe de saint Gal. La pierre tombale de saint Grat, après avoir été transportée à la Maladière de Saint-Christophe pour la guérison des lé preux, est aujourd'hui conservée dan s l'église de cette paroisse.
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