BASA
SAINT GRAT II 201 giale, est antérieur à celui de saint Grat. Un bré– viaire du onzième siècle, appartenant à l'église Saint-Georges de Pollein, contient l'office de saint Ours et non celui de saint Grat. Dans un pontifical de la Cathédrale, écrit en 1309, on trouve trois li– tanies; <le tous les saints qui y sont invoqués, il n'y en a pas de postérieur à saint Gal abbé, mort en 648. Saint Ours y figure seul entre tous les saints d'Aoste (1). Ce pontifical n'est sans doute que la copie d'un pontifical plus ancien. Que prouve cette antiquité du culte de saint Ours 7 Si saint Grat eùt vécu au cinquième siècle, comme d'aucuns le pré– tendent, sou culte n'eût-il pas dû être établi avant celui de saint Ours, d'autant plus que sa qualité d'évêque d'P-oste et <le grand thaumaturge étaient un titre pour lui assurer une sorte de prééminence liturgique sur le fornlateur de la Collégiale 7 Or, nous constatons le fait contraire : le culte de saint Ours a précédé chronologiquement celui de saint Grat. Ce qui ne s'explique que par le fait de son existence antérieure de plusieurs s.iècles à celle de notre illustre pontife. Une autre considération vient fortifier l'argument liturgique. Nous l'avons vu, l'inscription, qu'on lit sur la pierre tombale de saint Gal, est rédigée d'a– près le style consulaire, comme le réclamait l'épo– que. Au contraire, l'épitaphe <le saint Grat, qui indique le cinquième siècle, selon l'opinion de nos contradicteurs qui s'appuient sur les formes gra– phiques, ne porte pas le style consulaire. L'absence de ce style ne prouverait-elle pas que notre illustre (1) Vie de saint Ours, p. 59.
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