BASA

202 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE évêque a vécu après saint Gal? On sait que Pau– linus Junins fut le dernier consul en Occident; il remplit cette charge, l'an 534 de l'ère chrétienne. Si l'inscription de saint Grat ne mentionne pas les fastes consulaires, la raison en est que son épiscop:it ne connaissait plus de consulat. Ces différentes preuves semblent établir que l'é– piscopat de saint Grat II ùoit être placé au hui– tième et au neuvième siècles, et non au cinquième. Saint Grat, d'après un manuscrit ancien, résidait de son vivant près de la Cathédrale, probablement dans le palais épiscopal actuel. C'est là qu'il fit les ·honneurs de l'hospitalité à Charlemagne et à Léon III. Mais il voulut que son corps reposât dans la crypte de la Collégiale, à côté de saint Ours et de plu– sieurs de ses prédécesseurs dans l'épiscopat. Sa dé– pouille fut plus tard transférée à la Cathédrale. Saint Grat fut honoré d'un culte public dans le diocèse peu de temps après sa mort, ainsi que l'in– diquent les paroles sanctae mernoriae qu'on lit sur sa pierre tombalE;). La fête de notre illustre évêque comme celle de saint Ours se trouve déjà mention– née dans le missel cité de l'église de Brusson. Sa fête était ch_ôméc, dès avant 1307, comme nons l'apprennent les statuts diocésains du B. Emeric L L'évêque Pierre de Sonnaz, par un décret de 1407, ordonna de célébrer avec solennité cette fête. Nons _ ne pouvons préciser l'époque où saint Grat fut subs– titué à saint Martin dans le patronage du diocèse. Dans le treizième siècle, il était certainement dé– coré du titre de patron; car nous voyons dans nu (1) Hist. patr. Mon.

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