BASA

206 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE teur sur le siège épiscopal, le clergé ne s'est pas laissé contaminer par l'erreur, et les quelques dis– sidents, que l'on rencontre çà et là dans le diocèse, depuis la seconde moitié <lu dix-neuvième siècle, llC comptent pas. Notre prélat travailla aussi efficacement à la con– version des pécheurs. Il les relevait de leurs chutes, les ramenait dans le sentier de la vertu; les âmes les plus endurcies ne résistaient pas à la vivacité de ses exhortations. Il vo lait au secours des mala– des, leur prodiguait ses consolations. Il versait d'a– bondantes aumônes au sein de l'indigence. La pré– clication n'était pas négligée. Les trésors de sagesse que Dieu avait répandus dans son âme, il les com– muniquait volontiers à ses auditeurs, dans la Cité et surtout dans les visites pastorales des paroisses rurales. Selon la discipline des temps, l'évêque de– vait visiter annuellement les différentes parties du territoire de sa juridiction. Saint Joconde se con– forma à ces prescriptions canoniques. Sa parole était claire, pénétrante et ravissait d'admiration les sei– gneurs mêmes des lienx où il faisait entendre sa voix puissante (1). Quelle moisson abondante son zèle n'a-t-il pas dû recueillir! Son cœur, sa langue, ses œuvres multipliaient les fruits de salut dans toute l'étendue du diocèse. Les vertus particulières, que notre saint pratiquait, ne forent pas moins remarquables que les actions extérieures de son ministère. « Que dirons-nous, s'écrie un ancien écrivain, de sa patience dans les adversités, de son humilité dans la prospérité, de (1) Ancien Bréviaire d'Aoste.

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