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208 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE snints dans tout le parcours de la Vallée 7 Qui pourrait exprimer les sentiments d'allégresse et de vénération dont fut pénétré notre pieux Pontife, à la vue de ces insignes reliques 7 Nul doute que ces saints, dans leurs voyages posthumes, n'aient ré– pandu des grâces abondantes sur les fidèles valdô– tains. C'est à cette époque, croyons-nous, qu'il faut assigner l'origine du culte immémorial que le dio– cèse décerne à saint Sébastien, à sainte Hélène et aux saints Marcellin et Pierre. L'ancien missel de Brusson fait déjà mention de l'offlce de ces saints. Il est permis de présumer que ce fut notre Pontife qui institua ces fêtes, ayant été témoin de la trans– lation de ces bienheureux corps et des grâces qui l'accompagnèrent. Ajoutons que l'antique prieuré de Sainte-Hélène à Sarre remonte à des temps très reculés et qu'il y avait autrefois à la Cathédrale une confrérie érigée sous le titre de Saint-Sébastien. Ce qui prouve l'ancienneté du culte de ces saints à, Aoste. Dans le cours de l'épiscopat de saint Joconde, deux papes, Etienne II en 816 et Grégoire IV en 831, firent le voyage de France. Ils traversèrent sans doute notre Vallée, puis le Mont-Joux. Dans le neuvième siècle, cette route continuait à être très fréquentée par les voyageurs qui voulaient se rendre d'Italie en France; l'hospice du Mont-Joux leur offrait un refuge assuré sur les hauteurs alpes– tres. Sous la l10ulette tutélaire de notre saint évêque, Je diocèse d'Aoste ne fut troublé par aucune inva– sion barbare ni par ancun acte d'hostilïté. Le bon . pastenr goûtait les douceurs d'une nnion étroite avec Dieu et répandait la joie et le bonheur sm