BASA

SAINT JOCONDE II 209 son peuple (1). Le génie de Charlemagne avait créé le nouvel empire d'Occident, son dévouement à la Papauté avait consolidé la souveraineté territoriale du Saint-Siège, ses armes victorieuses avaient re– foulé l'infidélité nrnsulmane et vaincu le paganisme saxon. Sous sa haute protection, les lettres divines et humaines étaient cnlti vées avec ardeur, la disci– pline ecclésiastique se maintenait dans sa vigueur, la civilisation chrétienne prenait son essor. La Vallée d'Aoste suivait l'heureux mouvement imprimé par la main puissante de Charlemagne. Après la mort du grand monarque franc en 814, notre pays obéit à son fils Louis le Débonnaire, sous le gouverne– ment d'un comte nommé par le souverain. En 84-0 J_;othaire I, ayant succédé dans l'empire à son père Louis, eut sous sa ùominatio11, avec la Lorraine et le royaume <l'Italie, la Vallée d'Aoste (2). Elle passa en 855 à Lothaire II, roi de Lorraine. Des auteurs (3) prétendent qu'en 858, ce dernier la céda à son frère Charles le Jeune, roi de Provence, afin de s'assurer son alliance contre leur oncle Louis le Germanique. Cette transmission n'est pa.s un fait cert.a.in . Il conste qu'en 859, Lothaire II abandonna à son frère Louis II, roi d'Italie, les comtés de Genève, de Lausanne et de Lyon, excepté l'hospice dn Mont-Joux. Ce qui montre que la Vallée d'Aoste était pour lors encln– vée dans les Etats de Lorraine; car le roi Lothaire II n'aurait pas établi cette réserve, s'il n'eût été maî– tre du territoire avoisinant en Italie l'hospic.e du (1) Ancil'n Bréviaire d'Aoste. (2J Annales Bertiniani. (3) Aubert.

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