BASA

210 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Mont-Joux. Quoi qu'il en soit, <lès 863, comme nous le verrons, Aoste fit partie des Etats de Louis II, roi d'Italie. Telle était la situation du pays, lorsque le saint évêque Joconde, parvenu à un âge fort avancé, rendit son âme à .Dieu, le 30 décembre 860. Il est ù présumer que les infirmités de la vieillesse ne lui permirent pas d'assister, en 858, au concile convoqué à Lyon, où le métropolitain de Tarentaise André devait se rendre avec ses suffragants. Joconde II avait fourni une carrière épiscopale ile cinquante ans environ, fait rare dans les annales ecclésiastiques. Fut-il enseveli dans la Cathédrale ou le fut-il <lans la Collégiale, près de son cher maître saint Grat~ Ce point est douteux. 'routefois il est certain que depuis longtemps son corps re– pose à la Cathédrale. Aucun document ne fait men– tion de la translation de ses reliques de l'église de la Collégiale à celle de la Cathédrale. J ocornle II ne tarda pas à r ecevoir les honneurs des saints autels dans toute l'ét endue du diocèse. Des chartes et des livres liturg iques du treizième siècle nous le montrent, à cett e époque, en pleine possession du culte ecclésiastique (1). Il é tait ho– noré comme sa int ; on invoqua it publiquement son intercession; son nom béni était associé à celui de saint Grat; on le priait comme co-patron du dio– cèse. Nous voyons dans le quatorzième siècle (2) la fête de saint Joconde déjà établie au milieu de nous et observée comme fête de précepte, et ce (1) Constitution de l'évêque Emeric 1 de Quart. (2) V. la Vie du Saint.