BASA
214 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE De fait, dans . le traité de Mersen, conclu en 870 entre les deux frères Charles le Chauve et Louis Je Germanique, qui se partagèrent le royaume de Lothaire III de Lorraine, la Vallée d'Aoste ne fi– gure point parmi les pays contestés : ce qui prouve qu'elle était sons la domination de Louis II. Depuis lors, les évêques d'Aoste intervinrent aux conciles provinciaux de Milan. C'était en général la préoccupation des deux pouvoirs religieux et laïque d'adopter les mêmes circonscriptions ecclé– siastiques et civiles. Le Souverain d'un Etat aurait– il permis aux évêques, ses sujets sous le rapport temporel, de se rendre à des assemblées épiscopales en pays étranger et d'en rapporter des décrets obli– gatoires pour les diocèses de son Etat 1 Jaloux de ses droits, il aurait vu dans ce fait une atteinte portée à son autorité et il ne l'aurait pas soufferte. Cette considération ne contredit pas l'opinion que nous avons émise précédemment, au sujet de la do– mination des Burgondes dans le pays. Au cinquiè– me siècle, la Burgondie ne jouissait pas d'une par– faite autonomie; elle formait une province unie. à l'empire romain. Saint Eustase II a pu, en 454, se faire représenter au concile de Milan, sans aucune opposition de l'autorité burgonde. Quant aux siècles suivants, il ne conste pas que les évêques d'Aoste soient intervenus à des conciles provinciaux en deçà des Alpes. Le droit ecclésiastique, en vigueur au neuvième siècle, commandait la fréquente convocation des conciles. Nos évêques ne se sont pas fait faute de s'y rendre. L'histoire ne nous a pas transmis les actes de toutes ces assemblées. Nous citerons les noms de nos évêques qui y ont assisté durant ce siècle
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