BASA

RA.TBON 217 pire, nous vous élisons unanimement pour notre protecteur et notre seigneur. Nous nous soumettons avec joie à votre domination, et nous promettons d'observer :fidèlement tout ce que vous ordonnerez pour le bien de l'Eglise et pour notre salut (1). » Cet acte fut souscrit par dix-huit évêques, par un abbé, par Boson, beau-frère de l'empereur et nou– veau duc de Lombardie, ainsi que par dix comtes. Le nom de Ratbon s'y lit le douzième entre les noms de l'évêque d'Alba et celui d'Acqui. Les mê– mes prélats dressèrent dans ce concile vingt canons de discipline. Le nouvel empereur, fier de ses suc– -0ès, retourna en France par Aoste et le Mont-Joux. De son côté, le Pape, plein de zèle pour la dis– cipline ecclésiastique et le bien ]mblic, tint, l'année suivante, un concile à Ravenne. Cinquante évêques, tous de l'Italie septentrionale, s'y rendirent., parmi lesquels Ratbon. Entre autres décrets, le concile ordonne aux évêques élus de se faire consacrer dans trois mois, et excommunie les ravisseurs, les homi– cides, les incendiaires, les pillards (2). C'est ainsi que l'Eglise, tout en s'occupant des questions reli– gieuses, essayait de mettre un frein aux désordres matériels qui désolaient les Etats, en leur opposant l'appareil des peines spirituelles. En ces temps, la foi avait encore assez d'empire sur les masses, pour les diriger dans les affaires d'ordre même temporel. La date des souscriptions est du 26 septembre 877. L'intervention de Ratbon aux deux conciles de Pavie et de Ravenne indique la réunion déjà e:ffec- (1) .Acta Oonc. Ticinensis, apud Muratori. (2) Gallia Christ,

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=