BASA

220 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE blés à Saint-Maurice en Valais. Cette opinion, à notre avis, n'est pas admissible. D'abord, il ne conste par aucun écrit ancien que l'évêque d'Aoste ait assisté au couronnement du roi Rodolphe r r. Il y a plus, l'historien Reginon, qui vivait en ces temps, dit formellement que le royaume de Rodol– phe s'étendait du Mont-Jura aux Alpes pœnines (1). Adrien Vallois, écrivain du dix-septième siècle, as– signe le même territoire à la domination de ce prince (2). La Vallée d'Aoste était donc excluse de ses possessions. D'autre part, il n'est pas trace dans l'histoire du moyen âge de l'annexion de notre Vallée au mar– quisat d'Ivrée, au cours du neuvième siècle. Nous croyons avec raison qu'à la mort de Char– les le Gros elle passa sous la domination de Gui, duc de Spolète et roi d'Italie. Ce prince, après avoir vaincu son rival Bérenger, duc du Frioul, à la ba– taiUe de Plaisance, convoqua les évêques italiens ù Pavie et se fit couronner par eux, le 21 février 891. Nous ne savons si notre prélat assista à cette réunion. Mais on peut regarder comme un fait cer– tain que le pays passa alors de la domination dn roi de Provence à celle du nouveau roi d'Italie. Nous l'arguons de l'institution de l'anniversaire dn roi Gui, que l'église Cathédrale célébrait autrefois, le 19 janvier (3). Personne n'a jamais songé à faire (1) « Provinciam inter Juram et Alpes penuinas occupat. " Chronicon apud Pertz. (2) « Regio inter Juram et Montem Jovis seu penninum iacens in qua regnabat... ». Praefatio in Panegyr. De laudibus Berengarii Augusti. » (3) « Januarii G. XIX anniversarium Guidouis regis. » C'est