BASA

ANSELME 1 227 la partie orientale du Bourg et pénétra jusqu'aux al1ords de la Collégiale, où il laissa un amas de décombres, comme le prouve l'exhaussement du sol actuel (1). La Collégiale rle Saint-Pierre et de Saint-Ours, dont la solidité a résisté fièrement -à l'action dévas– tatrice du temps, est le plus beau monument que nous ait légué la piété d'Anselme I. L'histoire nous a conservé de lui un autre trait de munificence. Son nom est cité, avec celui du village de Si– gnaye (2), dans deux chartes de l'année 921 ; mal– heureusement nous en ignorons le contenu. Une charte de 923 nous reste (3); c'est la plus ancienne charte valdôtaine qui nous ait été conservée; elle présente le plus vif intérêt. C'est un acte passé publiquement devant l'église Sainte-Marie, c'est-à– di re la Cathédrale, en présence de Rodolphe, roi d'Italie et de Bourgogne, par lequel Anselme, évê– que <l' Aoste et comte, dota les chapitres de la Ca– thédrale et de la Collégiale de pièces de terre située~ à Funil, à Morat et à Arpuille, de façon que les chanoines de la Cathédrale en eussent, pour leur subsistance commune, deux parts, et ceux de Saint– Ours la trnisième part. Tel est le sommaire de ce document mémorable. Son importance mérite de . fixer notre attenti0n. (1) On voit aujourd'hui encore les restes du mur d'enceinte dans le clos situé au nord de la Collégiale; on en a aussi re– trouvé des vestiges en faisant, en 1846, des excavations dans une maison particulière au sud-ouest du prieuré. (2) « Villa Signiacum ». Durandi, Alpi Graie. (3) Hist. patr. Mon.

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