BASA

- 29 - M. le chanoine Béthaz conteste, non sans raison, lui semble-t-il, et maintient les deux prélats de ce nom aux VIIIe et IXe siècles. « Si le savant jésuite, dit-il, avait eu connais– sance de certains détails locaux, peut-être aurait-il été moins absolu dans son opinion. Et d'abord nulle trace, nul souvenir àu culte rendu aux évêques Grat et Joconde de ces siècles lointains. Quatre ou cinq siècles s'écoulent sans que rien · indique que ces prélats aient été honorés d'un culte quelconque. On dira : les monurneuts, les souvenirs de ces siè– cles si éloignés de nous ont disparu. Ce n'est mal– heureusement que trop vrai. Cependant quelques souvenirs nous restent. Nous devons aux infatiga– bles rechf'rches de 1.\1. le prieur Gal quelques docu– ments de cette époque bien éloignée de nous. Ainsi, par exemple, nous avons un bréviaire d'une très haute antiquité, certainement antérieur à 1024. Or, dans ce bréviaire à l'usage du clergé d'Aoste, il n'y a ni office, ni commémoraison d'un Grat quel– conque. Donc, dans ces siècles, le Grat du P. Savio ne recevait aucun culte dans l'Eglise d'Aoste. On dira : ce ne sont que les saints reconnus par l'E– glise universelle qui auront été mentionnés dans ce bréviaire. Non. Saint Ours y est mentionné; il a son office propre, quoiqu'il n'ait été qu'archidiacre. A plus forte raison le Grat du P. Savio, comme pontife, devrait y être mentionné. Point du tout, nulle mention de lui. Il est donc bien à croire que son culte n'existait pas du tout. « Les litanies liturgiques attestent également le culte public rendu à un saint. Or, nous 'avons un pontifical en parchemin écrit en 1309 ou 1310, con– servé dans les archives de la Cathédrale. Les noms

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