BASA
228 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE D'abord, il nous fournit un argument irréfragable de l'existence de la Collégiale en 923. Par consé– quent, serait mal avisé celui qui oserait encore soutenir qu'elle fut fondée par les marquis de Mont– ferrat en 985. Il établit aussi clairement que les deux chapitres persévéraient dans la profession de la régularité. A la Cathédrale comme à la Collégiale, les cha– noines menaient une vie commune et suivaient les exercices propres aux instituts religieux. N'est-ce pas pour les délivrer des soucis temporels et les attacher étroitement à leur état qu'Anselme leur fit une si belle dotation (1) 1 Cette charte nous révèle le titulaire de la Cathé– drale dans le dixième siècle. Alors, comme aujour– d'hui et dès son érection, la Cathédrale était sous le vocable de la sainte Vierge. Le nom du village d'Arpuille apparaît aussi en toute évidence. Il n'en est pas de même des noms des deux autres localités qui restent incertaines. La dénomination de Funil peut désigner la paroisse de Fénis on le hameau de Fénille à Valsavarenche. Enfin, cette charte nous apprend qu'Anselme I était à la fois évêque et comte, à l'instar de bon nombre de prélats qui, en ces temps, réunissaient dans la même main l'autorité spirituelle et tempo– relle. Leur intégrité, leurs lumières, leur dévoue– ment à la chose publique ne les désignaient-ils pas naturellement à la confiance des souverains et des peuples 7 La haute position d'Anselme nous explique les immenses libéralités qu'il fit à la Cathédrale et (1) L'acte porte ces mots : « Ad communem victam. »
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