BASA
ANSELME 1 233 auraient possédé l'évêché d'Aoste en commende. Du moment que de Rivaz a su découvrir le nom d'Anselme I parmi nos . évêques commendataires, pourquoi n'a-t-il pas décliné les noms des autres f Cet historien ignorait sans doute que la nomination de l'évêque d'Aoste, loin de dépendre d'un prince séculier, appartenait, à partir de saint Ours, aux deux chapitres réunis de la Cathédrale et de la Collégiale; le privilège de la présentation royale ne date que du quinzième siècle. L'élection capitu– laire était ensuite soumise à l'approbation du mé– tropolitain. Est-il croyable que les deux chapitres et le métropolitain aient jamais conféré l'évêché à un laïque et peut-être à un laïque marié 1 Cette supposition répugne au sens moral comme aux don– nées de l'histoire. La mémoire de notre grand prélat est suffisam– ment vengée, ce nous semble, contre les attaques téméraires et injurieuses de Pierre de Rivaz (1). Plus d'un valdôtain pourra se demander : où était le palais épiscopal, à cette époque~ La tradition rapporte que l'évêque Anselme I abandonna la de– meure, qui avait jusqu'alors servi d'habitation aux évêques d'Aoste, c'est-à-dire l'arcbidiaconé, pour se retirer auprès de la Collégiale (2). Cette tradition n'est pas dépourvue de fondement. En voici, selon nous, la raison. (1) De Giugius -la-Sarra, dans son Histoire de la Cité et du canton des Equestres (Tom. XX, Société de l'Hist. de la Suisse romande), n'a pas suivi les errements de Pierre de Rivaz. Il dit : « Anselme, comte des Equestres, qu'il ne faut pas con – fondre avec un autre Anselme, à la même époque évêque et comte de la cité d'Aoste. » (2) Note du prieur Gal.
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