BASA

236 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE tait sur lui et qu'il rédimait ensuite (1). Il aurait, d'après la tradition, fondé le couvent de Verrès et l'aurait placé sous le vocable de saint Gilles abbé, pour seconder les vœux de sa première femme Gi– sèle ( Aegiclici). Son fils Bérenger II aurait mis la dernière main à l'œuvre et l'aurait. grandement fa– vorisée de ses largesses. Telle est l'origine obscure du couvent de Verrès, selon l'opinion la plus pro– l>able. Nous assisterons bientôt à son développe– ment et à son accroissement. Les religieux de Verrès ont, au moins depuis le douzième siècle, professé la règle de Saint-Augus– tin, et furent appelés, de tout temps, chanoines réguliers, à l'instar de ceux de Saint-Ours. Ils n'eu– rent jamais cependant entre eux de lien hiérarchi– que. D'où vint la colonie religieuse qui s'établit à Verrès, ou quel fut le zélé supérieur qui forma les chanoines de Saint-Gilles à la vie religieuse 1 C'est ce que nous ignorons. Les débuts de cette maison se dérobent à nos investigations. Le premier prévôt connu est Gison, qui était revêtu de cette dignité en 940 et qui devint ensuite évêque d'Aoste (2). Les marquis d'Ivrée répandirent aussi leurs libé– ralités sur le i)rieuré régulier de Saint~Ours. Il n'a– vait auparavant que peu de biens ; leur munificence le dota de revenus considéral>les (3). Des mémoires anciens rapportent ces . l>ienfaits, accordés à la Con– grégation de Saint-Ours et à celle de Saint-Gilles, aux marquis ùe Montferrat de la première race, ce (1) Lnitprand, Hist. lib. 2, cap. 6. (2) Catalogue des prévôts de Saint-Gilles de Ven-èa par le chan. Chentre, 1770. (3) Hist. patr. Mon., Extractus anniversariorum, etc., Scrip.

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