BASA

238 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE est certain qu'en 945 le siège épiscopal était occupé par Griffon II. Le nécrologe de Saint-Ours fait mention de la mort de l'évêque Anselme au 16 janvier (1). Anselme ne se départit pas des sentiments ù'at– tachemen t qu'il avait professés toute sa vie, pour la Collégiale. Il voulut que son corps reposât auprès du tombeau de saint Ours. Il fut enseveli devant l'autel de Saint-Gervais, aujourd'hui dit vulgaire– ment l'autel du Paradis (2). C'est à cette même place que fut inhumé Amé, chanoine de Saint-Ours et évêque de Sion en 936 (3). La haute dignité de comte dont Anselme I fut investi par la confiance de son souverain, la reconstruction de la Collé– giale, ses libéralités envers les deux chapitres suf– fisent, à défaut d'autres œuvres, dont la connais– sance ne nous est point parvenue, à lui assigner une place d'honneur parmi nos grands évêques. Avant de passer au successeur d'Anselme I, con– signons ici quelques faits politiques, auxquels notre pays ne fut pa~ étranger. La domination de Rodolphe II était mal affermie en Italie. Les seigneurs songeaient déjà à secouer le joug de son autorité. Rodolphe alla chercher des secours auprès de son beau-père Burcard, duc de Souabe. En 925, ils vinrent tous deux, à la tête d'une armée, par la Vallée d'Aoste jusqu'à Ivrée. en 960. Nous traiterons cette question quand nous serons arri– vés à l'épiscopat d'Anselme II. (1) « XVII kal. febr. ob. Anselmus Episcopus Augustensis, qui nostram construxit Ecclesiam. ,, (2) « Son corps fut dépo•é à l'endroit où est Aprésent l'au– tel de Saint-Gervais pour lors cimetière. » De Tillier. (3) Hist. patr. Mon., Script. t. III.

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