BASA
GRIFFON II 243 d'œuvres pies. Atton pria ses collègues dans l'épis– copat de donner leur approbation à ses dernières volontés et d'en surveiller l'exécution, après sa mort. Ce que promirent les Pères du concile. L'évê– que d'Aoste Griffon figure le dixième parmi les signataires, immédiatement après Riculphe, évêque de Turin, et avant Adalgise, évêque d'Acqni (1). L'intervention de l'évêque d'Aoste au concile pro– vincial de Milan n'est-elle pas une nouvelle preuve que la Vallée d'Aoste, à la moitié du dixième siècle, faisait partie du royaume d'Italie, sous le rapport politique, comme sous le rapport religieux~ Elle rnssortissait à la province de Milan. Nous l'avons dit, la circonscription des provinces ecclésiastiques, en ces temps, était calquée sur l'organisation pro– vinciale des royaumes. Nous avons nommé le célèbre Atton, un des per– sonnages les plus éminents que le dixième siècle nous ait légués. Fixons un instant nos regards sur la belle physionomie de ce prélat, qu'Aoste ose re– vendiquer comme sien. Atton fut, en 924, nommé à l'évêché de Verceil qu'il remplit jusqu'à 960, année de sa mort. Ce pré– lat fut aussi recommandable par sa doctrine que par son zèle pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique et la réformation des mœurs. Il sut, au milieu des révolutions politiques et des factions qui déchiraient l'Italie, demeurer étranger aux partis et respecter le pouvoir établi, sans tomber dans le (1) Ce testament a été publié par le cardinal Maï. Ce ne fut pas cependant le dernier. Il en fit un autre en 948, dont nous ignorons le contenu.
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