BASA

GRIFFON II 245 Et quelle fut la patrie d'Atton 1 Cette question exige des développements. Parmi les historiens, les uns (1) le supposent né en Provence et passant en Italie à la suite du roi Hugues, lorsqu'il y vint, en 926, ceindre la couronne. Cette opinion est in– soutenable, car, en 924, Atton était déjà évêque de Verceil. D'autres prétendent qu'il était milanais, de la maison des comtes Visconti. Mais l'illustre pré– lat affirme, à la fin de son Commentaire sur les épîtres de saint Paul, qu'il avait quitté sa nation et sa patrie pour mieux goûter les délices des sai_n– tes Ecritures (2). Ces paroles seraient-elles vraies, s'il avait vu le jour à Milan ' Non, car la ville de Verceil n'est guère éloignée de cell e de Milan ; la même race habitait ces deux contrées; d'ailleurs, il avait été, avant son élévation à l'épiscopat, archi– diacre de l'Eglise de Milan. Il n'a donc pu y naître; son berceau, suivant son propre témoignage, doit être placé dans une contrée plus éloignée. Pour nous, nous croyons (3) avec le savant évê– que de Saluces Della Chiesa qu'Atton était originaire d'Aoste (4). Il est certain, d'après son testament de 945, qu'il y avait de grandes possessions (5). Sa fa- (1) Ceillier, Hist. gén. des Aiitciirs sacrés et ecclés., t. 19. Rohrbacher, Hist. iiniv. de l'Eglise. (2) « Tu dedisti ut propter gustum et suavitatem huius vi– tae, sanctae Scripturae, gentem patriamque relinquerem. » (3) Ir Bulletin de la Société académ. de Saint-Anselme, 1877. 14) S. R. Ecclesiae Gard. Archiep. Episc. et Abb. Pedem. Re– gionis Ohronologica Historia. (5) Il légua à l'église de Verceil les quatre villages qu'il avait dans la Vallée d'Aoste, « casales quatuor iuris mei iu Valle Augustae. » 21

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