BASA

246 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE mille était cependant de race lombarde; son père Aldégaire et son bisaïeul, le comte Gui, avaient été ensevelis dans la basilique <le Saiut-Ambroise à Milan; sa mère Marie et sa sœur Imilda avaient leur tombeau dans l'ég1ise Sainte-Marie-Majeure de cette même ville. Lui-même, dans un autre testament, professe suivre la loi lombarde et ordonne au cha– pitre métropolitain, dont il avait augmenté la do– tation, de faire à perpétuité des prières solennelles pour le repos de l'âme de Didier, dernier roi des Lombards. Tout cela pronve que ses ancêtres appar– tenaient à la race lombarde et qu'il était peut-être <l'extraction royale. Mais si Atton était lombard par l'origine de sa fami~le, ses propres paroles établissent qu'il n'était pas né en Lombardie et n'y avait pas été élevé. « Il s'était éloigné, dit-il, de sa nation et de sa patrie, afin d'être plus libre de suivre son attrait pour les études sacrées. » Aoste ne co11finait ni à la province de Verceil, ni à celle de Milan. La plu– part de ses habitants étaient <le race bourguignonne. Villustre prélat a donc pu dire à juste titre qu'il avait émigré de son pays natal, pour aller étudier à Milan. On ne peu t affirmer qu'il soit venu d'au– delà des Alpes en Italie ; car sa famille était lom– barde et les Lombards n 'ava ient pas formé des é tablissements an-delà des monts. Concluons avec plus de raison qu'il était issu d'une des anciennes souches lombardes qui s'étaient perpétuées dans la Vallée. Le père de saint Anselme, notre grand·Doc– teur, n'était-il pas aussi un noble lombar1J 1· Tout en main tena11t le berceau de leur famill e à Aoste, les parents d'A tton pouvaieut fort bien exercer des emplois en Lombardie, y posséder des domaiues et

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=