BASA

250 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Milan, à la tête d'une puissante armée. Hugues r abandonné des seigneurs, eut à peine le temps de regagner la Provence, où il s'était conservé des domaines et laissa le trône chancelant d'Italie à son fils Lothaire. Celui-ci n'eut qu'un règne bien court ; il mourut en 950, trois ans après son père~ Nous avons déjà dit que Lothaire avait épousér en 938, Adélaïde, fille de Roùolphe II, roi de la Bourgogne Transjurane. C'était un prince plein de bonté; sa noble femme, aussi illustre par sa sain– teté que par ses qualités royales, exerçait sur lui un granù empire. La Vallée d'Aoste faisait partie de leurs Etats. La mort de Lothaire n'abattit pas le courage d'Adélaïde. Elle osa résister à l'enva– hisseur Bérenger ; mais la ville de Pavie, où elle s'était renfermée, ayant été prise par trahison, elle fut faite prisonnière. Elle réussit cependant à s'é– vader et, après plusieurs a ventures merveilleuses, elle trouva grâce devant l'empereur Othon le Grand qui l'épousa en 951 (1). Bérenger II, se trouvant sans ri val, fut, en 950, proclamé roi d'Italie par les grands feudataires avec son fils Adalbert. Il se vit cependant contraint de faire hommage de ses Etats à l'empereur Othon qui lui remit, en 952, le sceptre d'or en signe d'in– vestiture du royaume d'Italie. C'est à cette année que nous croyons pouvoir (1) Nous avons cru devoir donner ces détails sur sainte Adélaïde, parce qu'elle fut notr e souveraine et qu'elle est ho– norée dans le diocèse. Bien des personnes du sexe portent son nom. Elle mériterait, à coup sûr, de figurer dans notre calen– drier liturgique à côté de nos bienheureuses Louise et Mar– guerite de Savoie ?

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