BASA
GISON I 251 rapporter la <late de la reconnai:;sance officielle de Bérenger II, .comme souverain de la Vallée d'Aoste. Dès la fuite du roi Hugues, en 946, il avait déjà gouverné de fait notre pays, sous la royauté nomi– nale de Lothaire. Othon, en lui donnant en fief, pour ainsi dire, le royaume d'Italie, y comprit la Vallée d'Aoste, qui ne faisait plus partie de la Pro– vence et qui n'était pas encore enclavée dans la Bourgogne Transjurane. Bérenger s'empressa de nommer son fils Adalbert comte d'Aoste (1), comme il créa Aleram marquis du Montferrat et Obert marquis de la contrée appelée Lunigiana. Aucun document ne corrobore, il est vrai, les conjectures que nous formons à cet endroit ; mais elles ressor– tent évidemment de l'ensemble des faits que nous avons relatés. Il est hors de contesfo qu'Adalbert II était comte d'Aoste. Ici apparaît l'évêque Gison. Dans l'Italie septen– trionale, « Bérenger, dit l'historien Oantù (2), se rendait odieux en sévissant contre tous ceux qui lui avaient été défavorables, en augmentant les im– pôts, en dépouillant les églises pour acheter la paix des Hongrois, en nommant et en destituant capri– cieusement les évêques. » Adalbert suivait les erre– ments de son père et appliquait à son comté d'Aoste les mesures fiscales les plus écrasantes, sans épar– gner l'évêque. Celui-ci avait le droit ancien et in– contesté de percevoir à la. Porte-Saint-Onrs (Porte prétorienne on la ·T1foité) le péage soit l'octroi sur certaines marchandises et certains animaux. Le (1) Duraudi. (2) Hist. univ. 1. 10, ch. H .
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