BASA

252 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE comte d'Aoste Adalbert tenta de confisquer à son profit ce droit. L'évêque Gison s'éleva avec énergie contre ce fait d'usurpation, et établit une enquête tenc'lant à justifier la légitimité du droit afférent :\ l'évêché d'Aoste. Cette enquête fut signée par le prévôt Alfred (1), par d'autres ecclésiastiques et par plusieurs laïques. Nons mettons sons les yeux du lecteur cette pièce aussi curieuse dans ses dé– tails que vibrante d'indignation contre les usurpa– teurs de biens ecclésiast.iques. Cette déclaration (2) 6St ainsi conçue : « Les fils d'iniquité, visant à anéantir la sainte foi, à renverser les églises, et faisant fi de la règle catholique, pullulent de nos jours. Les Pasteurs ne doivent-ils pas veiller à la conservation des biens ile l'Eglise pendant leur vie, de façon qu'après leur trépas les loups ravisseurs, dont l'avidité est insa– tfable, ne puissent les détourner à leur propre usa– g13 î Entraîné par cette rapacité, Adalbert, comte de cette Cité et fils du roi Bérenger, a tenté d'amoin– drir notre Eglise et de la priver d'une partie dn péage qui lui appartient à la Porte-Saint-Ours (3), disant que le péage concerunnt la vente des che- (1) C'est le premier prévôt de la Cathédrale dont le nom nous soit connu. (2) Nous ne possédons pas l'original de cette charte. Le Gallia Ghristiana, t. XIII, Preuves, col. 485, et Besson, Mém.1 Preuv.is n. 111, en ont publié une copie qui renferme des la– cunes et est fautive sur plusieurs points. Nous traduisons la copie qu'en a donnée l'abbé Eugène de Lévis dans son ouvrage ms. IJel IJucato di Aosta. Nous n'avons pas lieu de douter de l'authenticité de cette charte. (3) C'est la première fois que nous voyons cette dénomina– tion appliquée à la Porte prétorienne.

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