BASA
254 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE de cette taxe ont été le prévôt Alfred (1), Savin, Désiré et plusieurs autres ecclésiastiques. Les noms des laïques sont Odbert, Renipp, Luitf, Richard, Wido, Gison, Elmeric, Lisard, Uuert. Adieu à tous ces :fidèles chrétiens de la sainte Eglise de Jésus– Ohrist. » Remarquons la gradation établie dans cette taxe; elle est basée sur l'utilité plus ou moins grande des ohjets ou des animaux qui entraient par la Porte– Saint-Onrs. Si l'objet ou l'animal était d'un usage nécessaire, on n'exigeait qu'une légère somme; si l'objet était censé utile pour les be.soins communs, la taxe était un peu plus grande; mais, si l'objet était regardé comme superflu et de luxe, par exem– ple, s'il s'agissait d'un singe, la somme devenait plus considérable. Quant au sel, l'évêque prélevait ce qui était nécessaire aux besoins de sa maison. Nous verrons que, pendant plusieurs siècles, la re– devance du sel fut exactement payée à l'évêque. Des historiens (2) rapportent cette charte à l'an 913 et font retomber les vexations fiscales, dont se plaint l'évêque Gison, sur Adalbert I, marquis d'I– vrée. Une seule raison suffit pour écarter cette opi– nion : c'est que la charte nomme Adalbert fils du roi Bérenger. Or l'histoire nous dit que Bérenger I n'eut point de fils. Il s'agit donc œ Adalbert II, fil s de Bérenger II, qui vivait en 960. Une question se présente ici : Quelle est l'origine du droit de péage qne nous venons de mentionner 1 (1) Nou s avon s vu que le prévôt de Verrès, à cette époque, se nommait Alfred. Rien d 'invraisemblable qne le prévôt de la Cathédrale portât un nom semblable. (2) P ierre de Rivaz.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=