BASA

GISON I 255 Nous n'avons pas, à cet égard, de données positives. Il est permis toutefois de conjecturer que ce droit était un vestige des anciens droits de l'évêque comte d'Aoste. Anselme I avait été certainement investi de cette double dignité, et percevait, en cette qua– lité, des tributs de différente nature. Griffon II, son snccesseur, sans hériter du comté, a pu en re– cueillir quelques brins, par exemple le droit d'octroi à la Porte-Saint-Ours. Il est certain que l'évêcllé d'Aoste sous Gison II était en possession de ce péage. Notre prélat n'a donc que rempli son devoir, en faisant constater, à l'encontre d'Adalbert, comte d'Aoste, par le témoignage de personnes dignes de foi, l'existence de son droit, et ce droit fut main– tenu dans la snite, comme nons le verrons. A entendre le langage vibrant de l'évêque Gison, on peut présumer qu'il n'avait guère à redonter la colère et les vengeances d'Adalbert; l'autorité de ce prince devait déjà être fortement ébranlée. En effet, en 960, il y ent un déchaînement de factions contre le roi Bérenger; son fils en a assurément ressenti le contrecoup funeste. En 961, Othon le Grand, sollicité par les seigneurs italiens, vint avec une armée en Lombardie et prononça à Milan la déchéance de Bérenger et d'Adalbert, lesquels :fini– rent misérablement leurs jours en pays étranger. Couronné roi d'Italie, Othon se rendit à Rome, l'année suivante, et obtint du pape Jean XII la dignité impériale. Aoste changea de nouveau de maître et fut placée sous la hante suzeraineté de l'empereur d'Allemagne (1). (1) On trouve dans des catalogues les noms des évêques d'Aoste, Adalbéron en 960, Nittenius en 968, Uldericus vers 975. Ces évêques n'appartiennent pas à Aoste, mais au diocèse d'Augsbourg eu Allemagne, qu'ils régirent dans le cours du X 6 siècle.

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