BASA

LUITTEFRED 259 buant des fiefs à ses créatures. Oonraù le Pacifique qui avait, en 937, succédé à son père Rodolphe II sur le trône de la Bourgogne Transjurane, jouissait ùes bonnes grâces de son beau-frère l'empereur. Il est probable qu'Othon, en remaniant le gouverne– ment de l'Italie, ait songé à son allié Conrad, et que, vers 970, il lui ait donné le comté d'Aoste. Partant, les destinées religieuses de 11otre pays ont dû suivre ses vicissitudes politiques. Nous verrons l>ientôt un évêque d'Aoste intervenir à un concile en France. En 971, le saint évêque d'Augsbomg Ulric tra– versa la Vallée d'Aoste pour se rendre en pèleri– nage à Rome. Arrivé à Ivrée, où il passa la nu it, il ressuscita un enfant mort depuis quelques heures, appartenant à la famille qui lui donnait l'hospita– Jité (1) . La maison où ce miracle s'opéra a été de– puis convertie en une église sous le vocable de sainte Marie. En 972, saint Mayeur, abbé de Cluny, revenait du pèlerinage de Rome. Il passa par Aoste, franchit le Mont-Joux à la tête d'une caravane et fut assailli nvec tous ses gens par une troupe de Sarrasins, près tlu pont d'Orsières en Valais (2). Fait prisonnier .avec toute sa suite, il ne put se libérer avec ses (1) S. Ver6mondo, p. 20. Des chroniqueurs men tionnent à cette époque Uldéric évêque d'Aoste. Ils confon dent le nom d'Augsbourg avec celui d'Aoste. (2) " Transcensie igitur Alpibus cum Jovini montis decli– vitatem sequeretur..., dit le biographe du saint, son disciple Nulgold. Le Mont-Joux est ici clairemen t indiqué. Un autre b iographe Syrus ajoute cette particularité : " prope Dranci fi uvii. decursum. " Orsièr es est situé près de la Dranse.

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