BASA
LUITTEFRED 261 lement le Mont-Joux T Vraisemblablement., ils se fixèrent aussi à la Oolonne-Joux et sur d'autres cols de nos Alpes. Ils édifièrent des tours, des châ– teaux-forts sur des promontoires, et de ces lieux élevés, ils fondaient, comme des oiseanx de proie, sur les hameaux et les bourgades. Les châteaux d'üyace, de Bosses, de Montmayeur à Arvier, ne sont-ils pas peut-être l'œuvre des Sarrasins, au moins pour certaines parties de leur construction primi– tive T Il est incontestable que ces barbares se mon– trèrent d'abord supérieurs aux chrétiens dans le maniement des armes. Aussi furent-il s pendant quelque temps la terreur de nos montagnes. Mais les chrétiens apprirent aussi d'eux à les battre (1). Les Valdôtains, aussi bien que les autres chrétiens, s'instruisirent à l'école des Sarrasins dans l'art de la guerre, en soutenant contre eux de rudes com– bats. Les seigneurs de la Vallée, aidés de leurs sujets, emportèrent de force les maisous fortes de ces barbares et les transformèrent en manoirs féo– daux. Pour les tenir en échec et défendre leurR terres, ils élevèrent eux-mêm.es des tours, des cas– tels. Ce sont les châteaux, dont les ruines impo– santes couronnent aujourd'hui encore nos monticules et nos collines. Les Sarrasins ne furent pas toujours en guerre avec les habitants des .Alpes. Ils se mêlèrent bien– tôt avec eux, épousèrent des filles chrétiennes, firent (1) Bien des rencontres sanglantes eurent lieu dans le pays entre les Sarrasins et les habitants. La tradition locale rap– porte qu'un combat fut livré à Châtillon, en la région appelée aujourd'hui encore Les Sarrasins.
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