BASA
ANSELME III 267 provincial ou régional tenu en ce même lieu. Ce concile dura plusieurs mois et ne fut clos que l'an– née suivante. Les évêques y prirent des mesures salutaires soit pour remédier aux désordres qui af– fligeaient l'Eglise par suite du relâchement de la doctrine et de la discipline ecclésiastique, soit pour réparer les maux qui frappaient la population, dont le salut et le soulagement temporel leur étaient confiés. Les archevêques de Vienne, de Tarentaise, leurs évêques suffragants, saint Odilon, abbé de Cluny, y intervinrent sous la présidence de l'ar– chevêque de Lyon (1). La présence de l'évêque d'Aoste aux conciles d'Anse, constitue un nouvel argument en faveur de la souveraineté du roi de Bourgogne dans la Vallée d'Aoste. Anselme régissait comme seigneur temporel le comté d'Aoste. Les évêques voisins de Sion, de Lausanne, <le Tarentaise, de Vienne, etc., avaient, par disposition du roi Rodolphe III, le gouverne– ment des comtés respectifs(2). Comment Anselme III, qui jouissait de la bienveillance de son souverain et avait des rapports très étroits avec lui, n'aurait– il pas été investi de la même confiance et de la même charge 1 Bien que nous ne le voyions dans aucune charte revêtu du titre comital, il faut croire qu'il avait les attributions de prince, comme les autres grands du royaume. En 1002, il était près de Nyon en Suisse auprès du roi Rodolphe, qui avait succédé en 993 à son père Conrad. En cette (1) Mémoires de la Siûsse Romande, t. 20, p. 332. (2) Carutti, Il Conte Umberto I, p. 27.
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