BASA
276 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE la cité, de donner des lois aux habitants. Œuvre ardue! Qui a pu l'accomplir 1 A <léfaut de docu– ments positifs, on peut légitimement conjecturer que le mérite de ce travail de. restanration revient à Anselme III. Il avait entre ses mains le double pouvoir, spirituel et temporel. Personne n'était dans d'aussi bonnes conditions que lui pour réaliser cette œuvre civilisatrice. Anselme III a pu être appelé par les Valdôtains ses contemporains « Le Père de la Patrie. » En même temps que la Cité se rebâtissait, des gentilshommes entreprenants se construisaient sur les anciens bastions romains, avec les pierres même arrachées aux remparts, des manoirs qui leur ser– vaient à la fois d'habitation et de fortin (1). Les vicomtes, depuis les seigneurs de Challant, s'emparèrent du bastion du midi et y bâtirent la, maison forte de la Porte Béatrix, a-ppelée aussi Bramafam (2). Ils occupèrent en même temps toute la partie méridionale des remparts, entre autres la tour Pailleron restaurée en 1891 ; la tour voisine découverte en décembre 1893 ne fut pas réédifiée; elle resta ensevelie sous ses décombres. Les seigneurs de Ploue se saisirent du bastion (1) De Tillier, Hist. 2° éd. p. 115. (2) On ignore !!origine de cette dénomination. Quant an nom de Porte-Béatrix. il ne !ni a pas été donné en 1240, com– me on croit, par Godefroy de Challant, en hommage à son épouse Béatrix de Genève. Cette appellation se remarque déjà dans des chartes antérieures; nous lisons dans une charte de la 5° férie d'août 1212 qu'André donna à la Maison dn Mont– Joux trois pièces de terre sises près de la Tonr Béatrix (Ar– chives de l'Evêché).
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