BASA

278 HISTOIR"E DE L'ÉGLISE D'AOSTE maisons ou établirent leurs demeures auprès des remparts et s'adonnèrent avec activité à l'industrie, au commerce et surtout à la culture de leurs terres et de leurs jardins. Ainsi la cité se releva de ses ruines et reprit une nouvelle vie. L'évêque Anselme assista à cette ère de renaissance et en seconda puissamment le travail. C'est aussi à cette époque que fut reconstruite l'église Cathédrale (1). Elle avait sans doute subi le sort de la destruction générale infli gé, dans le dixième siècle, à l'antique Cité. Elle ne tarda pas à renaître à l'existence. Au commencement du on– zième siècle, l'Europe chrétienne, s'estimant heureuse <l'avoir échappé à la catastrophe de la fin du monde, se mit, dans une explosion de reconnaissance et de joie, à construire une foule d'édifices religieux. « Le monde entier, a dit nn contemporain, le moine Raoul Glaber, secoua ses haillons pour revêtir la robe blanche des églises. » Vers 1001, s'élevèrent les églises de Saint-Bénigne à Dijon, à Fructuaire en Piémont, puis à Aoste. Avec la Cathédrale et l'église de Saint-Bénigne ou Béning furent rebâtis ou agrandis dans notre diocèse bien d'au tres édi– fices dédiés au culte divin. Les cryptes de la Ca– thédrale, de la Collégiale et de l'église de Saint– Vincent portent le cachet et les caractères de cette époque. Les clochers romans de Pré-Saint-Didier, de Sainte-Hélène (2), de Sarre, de Chesalet et de Saint-Bénigne (Collège) d'Aoste, remontent, selon (1) De Tillier, Histor. p. 120. (2) Le clocher de Sainte-Hélène a été démoli en 1873 par le vandalisme de ses propriétaires.

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