BASA
280 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Les besoins dn peuple pour lors ne comportaient pas davantage. Elle n'affectait point la forme de la croix latine ou grecque ; elle :figurait la croix en tait, c'est-à-dire que les bas-côtés, qui élargis– sent l'église à droite et à gauche du chœur, en se combinant avec la nef, lui donnaient l'aspect d'une croix en Tau. Les bas-côtés étaient surmontés, à l'extérieur, de légères arcades qui, selon le style roman, régnaient tout autour du chœur (1) . Les noms de l'architecte et des artistes, qui dres– sèrent le plan de la Cathédrale et le mirent à exé– cution, sont restés inconnus. N'est-il pas permis d'affirmer que l'évêque Anselme et son clergé ap– portèrent le concours de leurs lumières à cette œu– vre grandiose ~ L'histoire nous atteste que bien de somptueuses églises bâties dans le moyen âge eu– rent pour architectes des évêques, des ecclésiasti– ques, des abbés, des moines. Pendant que la Cité réparait ses désastres, le reste du pays prenait part à ce mouvement régé– nérateur. Les bourgs et les villages se repeuplaient d'habitants, les routes étaient améliorées, le labou– reur reprenait confiance, une impulsion salutaire se faisait sentir partout. Oan1.1:t, roi d'Angleterre et de Danemark, longea, eu 1027, la Vallée pour aller en pèlerinage à Rome (1) Les nefs latérales et les voûtes de la Cathédrale sont de date postérieure ; elles appartiennent au quinzième et an seizième siècles. Que reste-t-il de l'édifice du onzième siècle~ Rien, sauf peut-être les murs du pourtour du chœur, et les piliers échancrés de la grande nef, faisant partie de l'enceinte de l'ancienne église. On voit aujourd'hui encore, au-dessus de– la sacristie méridional~, des v1:os tiges des arcades romanes.
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