BASA

ANSELME III 283 Il ne conste pas qu'il ait été investi de la di– gnité de chancelier du roi de Bourgogne (1). Il mourut vraisemblablement en 1025, laissant un long sillon d'honneur à travers les âges. Consignons ici une note curieuse, qui accuse l'e– xistence d'un codex précieux qui a disparu depuis quelque temps: «L'église Cathédrale d'Aoste pos– sédait un livre in-folio contenant les lois lombardes, plusieurs capitulaires de Charlemagne, de Kludovic rr, de Clotaire et de l'empereur Kludovic II, plus la loi salique, les lois des Burgondes, des Ripuaires et des Allemands. On y trouvait aussi plusieurs documents historiques, ainsi que des chartes con– cernant l'évêché d'Aoste et la formule du serment des Juifs (2). » charte doit être rapportée après 1038. On en verra plus loin la raison. - On y lit aussi, Ch. I, sous la date de 1025, une charte contenant donation de biens par Anselme en faveur de l'abbaye de Savigny en Lyonnais. Certains de ses biens sont dits situés « in comitatu Augustudense. • Ce dernier mot signifie Autun et non Aoste. Notre diocèse n'a jamais eu aucune relation avec l'abbaye de Savigny. (1) Dans les Mon. Hist. patr. Ch. II., années 976, 982 et 985, on voit figurer Anselme comme chancelier; mais on voit aussi Anselme, sans autre qualificatif, signer une charte du 3 janvier 999. Or, en cette année, notre Anselme était certai– nement évêque d'Aoste. Celui-ci ne saurait donc être con– fondu avec le premieT. Les chanceliers avaient la coutume d'ajouter à leur titre celui d'évêque, quand ils étaient revêtu~ de cette dignité. Ainsi Pierre (!. c. col. 55), en 992, est dit évêque et archichancelier. (2) L'Indépendant, 1863, n. 9.