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286 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE zième siècle comme dans le dixième (1), en pleine possession d'un culte religieux, consacrant et cou– vrant de sa protection des terres se rattachant mê– me de loin à . son église l Il nous révèle ensuite des noms mémorables : ceux du prévôt Mannon et de l'archidiacre Arime, premier archidiacre connu de la Cathédrale après saint Ours, outre les noms <le l'évêque Burchard et du prieur Katelme. En inter– venant à ce contrat, le comte Humbert aux Blan– ches Mains, cousin de notre prélat, fait aussi sa première apparition dans le pays. C'est le premier comte laïque d'Aoste, dont le nom nous soit par– venu (2). Qui ne sait que le comte Humbert est la tige de la Maison de Savoie, qui, depuis dix siècles bientôt, régit la, Vallée et à laquelle les VaJdôtains, dans la bonne et la mauvaise fortune, ont gardé une fidélité inviolable? Comment Humbert parvint-il à obtenir le comté d'Aoste, après la mort de l'évêque Anselme III ? On peut présumer qu'il commença à exercer les fonctions de vicomte sous Anselme. De fait, les hauts seigneurs du moyen âge, loin de dédaigner les offices de vicomte et de vidomne, les recherchaient, au contraire, avec empressement. (1) Nous avons <léjà remarqué la dénomination de « Porte Saint-Ours » appliquée en 960 à la Porte Prétorienne. (2) Il est vrai que cette charte ne dit pas en toutes lettres. qa'Humbert füt comte d'Aoste; mais elle ne dit pas davan– tage que Burchard fût évf>que d'Aoste, que Maunon et Arime fassent l'un prévôt, l'autre archidiacre d'Aoste. Ce dernier . mot est sous-entendu pour tous. La présence des uns et des autres était nécessaire à la sanction de l'acte. Il paraît doue que la chàrge de comte d'Aoste remplie par l'évêque Anselme ne passa pas à son successeur.