BASA

292 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOl:.'TE A la dernière année de l'épiscopat de Burchar<l à Aoste se rapporte un acte remarquable, qui nom; montre d'un côté Humbert aux Blanches Mains dans le plein exercice de ses attributions de comte cl' Aoste et de l'autre le prieuré naissant de Saint– Béning ou Bénigne dans notre Cité (1). Ce monas– tère bénédictin comptait pen d'années encore d'exis– tence: car l'abbaye de Saint-Bénigne de Fructuaire en Piémont, dont il dépendait, ne datait elle-même que de 1003. Probablement, il fut fondé vers 1019, lorsque les bénédictins <le ce monastère vinrent, comme nous l'avons vu, desservir la paroisse de Chambave. Quoi qu'il en soit, il avait déjà, aussi bien que le comte, des possessions propres à Aoste. En 1032, le comte Humbert et le prieuré de Saint– Béning, représenté, le premier, par Bavo, procureur du vicomte (2) et le second, par son fondé de pou– voir, Bovo, stipulèrent entre eux un contrat d'é– change de certaines pièces de terre sises dans la Vallée (3). Cet acte, par lequel Humbert cède an (1) Aujourd'hui le Collège. (2) Le vicomte était le lieutenant du comte souvent absent, qui se déchargeait sur lui d'une partie de ses fonctions. Depuis le xr• siècle, cet office fut exercé par lEis seigneurs de Challant . (3) Voici cette pièce curieuse avec ses fautes grammatica · les : « In primis donat domnus Ubertus cornes de terra de suo comitatu et de beneficio Costabile per manum Bavoni, qui est advocatus de vice comitatu, a parte monasterium sancte Benigne campum unum, qui iacet infra civitate ad locum ubi dicitur Inprovia; habet finis de una parte terra sancti Johanni, et de tres partes via; habet per iusta mensuranr mensuratam sogas VII et amplius; unaqueque soga habet pedes C. Similiter donat Bovo qui eRt avocatus sancte Benigne a parte illam terram qui est de comitatu vel a beneficio Costabile campum unum in conmutacione, qui iacet in loco ubi dicitur Inescinacio. ,.